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Des bases légales adaptées aux types de marais !

L’inventaire réalisé au niveau national pour identifier, qualifier et cartographier les hauts-marais suisses est le fruit d’une commande de Pro Natura Helvetica, une entité spécifique rassemblant la Ligue suisse pour la protection de la nature (actuellement Pro Natura) et la section suisse du WWF. Ce mandat a été confié à une équipe de la section « paysage » de l’institut fédéral de recherches forestières (IFRF) à Birmensdorf (actuellement le WSL). Cet inventaire a été mené avant la protection légale des tourbières entre 1978 et 1984. Il est formé d’un recueil de fiches décrivant 500 objets totalisant environ 1500 ha de tourbières. Le classeur neuchâtelois est à découvrir au centre de documentation.


Défendu jusqu’au plus haut niveau politique suisse en tant qu’outil de base complet, cet inventaire a été intégré à la mise sous protection des hauts-marais à la suite de l’acceptation de l’initiative fédérale dite de Rothenthurm en décembre 1987, inscrivant la protection de tous les marais dans la Constitution Suisse.


Actuellement (état 2017), l’Ordonnance fédérale pour la protection des hauts-marais et des marais de transition (OHM, 1991, RS 451.32, QR05-HM) recense 551 objets totalisant environ 1550 ha. Les deux plus grands sites (Les Ponts-de-Martel et Rothenthurm) cumulent plus de 500 ha alors que plus de la moitié des objets ne couvrent pas 1 ha chacun, les plus petits ne couvrant que 625 m2. Le canton de Neuchâtel a une responsabilité majeure dans la sauvegarde de ce patrimoine tourbeux, étant placé au 3e rang suisse par l’importance spatiale de ses tourbières d’importance nationale.


Souvent complètement passées sous silence, les rares tourbières neuchâteloises dites régionales et locales sont cependant dignes de protection. On trouve quelques exemples dans des forêts froides abritant des sources et des suintements en versant nord mais aussi une jolie à La Côte-aux-Fées, dans une petite combe marneuse très discrète.


Si l’inventaire des hauts-marais a été initié par les ONG, celui des bas-marais a été mandaté et coordonné par les services de l’administration fédérale. Il s’agissait alors de localiser, identifier et caractériser ces marais plats dont la conservation nécessite souvent des pratiques humaines spécifiques et adaptées (fauche, pâture, débroussaillage, rétablissement de l’alimentation en eau et conservation de l’eau dans le sol). L’ordonnance fédérale sur la protection des bas-marais d’importance nationale (OBM, 1994- RS 451.33, QR05-BM) règle leur protection. A travers la Suisse, (état en 2017) on recense 1335 objets répondant aux critères de l’importance nationale et couvrant un peu plus de 20’000 ha soit 0,5% du territoire. Localisés majoritairement dans les Préalpes, là où les conditions des sols favorisent les écoulements et les suintements, ils sont naturellement rares dans l’Arc jurassien où les sols calcaires fissurés facilitent la disparition rapide des eaux en profondeur. Régionalement, la rive Sud du lac de Neuchâtel abrite de très beaux bas-marais au sein de La Grande Cariçaie.


Pour en savoir encore plus, une page de l’Office fédéral de l’environnement est dédiée à la protection des marais en Suisse :


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