En Suisse, on estime qu’environ 90 % des marais (dont les tourbières font partie) ont disparu.

Si l’on connait de mieux en mieux les impacts négatifs sur la biodiversité de cette destruction, on sous-estime encore la perte culturelle que cela représente.

Ce qu’on appelle aujourd’hui l’amnésie écologique ou amnésie environnementale, c’est-à-dire l’oubli du potentiel réel des milieux naturels que l’on habite, entraîne également un appauvrissement des savoirs et savoir-faire en relation avec ces milieux.

Si aujourd’hui il est essentiel de préserver les tourbières de l’extractivisme (tourbe, plantes, arbres) afin de les régénérer pour elles-mêmes, on peut également se questionner sur le futur de nos relations avec elles.

Faire usage des plantes des milieux humides telles que les tourbières pourrait-être envisagé comme le retour d’une relation ajustée, riche de connaissances empiriques et scientifiques ainsi que de savoir-faire respectueux en tenant compte de la fragilité de ces milieux.

Lors de cette journée, nous découvrirons le potentiel des végétaux de la tourbière des Ponts-de-Martel dans l’économie domestique. Certains de ces gestes remontent aux périodes préhistoriques tandis que d’autres sont modernes.

À travers ces usages, c’est bel et bien un patrimoine culturel et donc relationnel, ancré dans un territoire très spécifique, que nous découvrirons.

Et par là, une raison de plus d’oeuvrer à la protection et régénération de ce milieu naturel exceptionnel.

En collaboration avec l'Association Tilia.